With Neither Heavy Nor Fragile (2025), I explore the weight of the image and, in doing so, ask the question of the weight of light itself. Neither Heavy Nor Fragile lies between two seemingly—and historically—opposed registers: the scientific, where weight is a measurable datum, and the metaphorical, where it becomes the shifting manifestation of sensory experiences that resist quantification.
This research takes shape through photographic images integrated into devices inspired by scientific instruments used to measure light. Glass, mirrors, and metal embody an “in-between.” With these sundial-like sculptures activated by natural light, I invite viewers to observe the stages of vision—between physical process and perception, between measurement and gaze. By adding a surface above the image, I aim to lift it and bring it into the three-dimensional space of the object. The images presented within these devices are intentionally stripped of idiosyncratic references, probing the persistence of photography’s referential function. I also experiment with boxes filled with photographs and sealed with white plaster: their contents vanish, yet their presence remains dense—fragile and solid at once, invisible yet persistent. If an image cannot be seen, does it still exist? If light can’t reach something, does it disappear? Is light a condition for the world, for memories, for stories to exist?
Alongside these photographic and sculptural objects, other images will evoke a contemporary human presence. To this end, I am conducting a series of interviews with scientists—cosmochemists, planetary scientists, astronomers—and with practitioners of other forms of knowledge, such as astrology. These conversations become a soundscape interpreted by dancers, giving rise to short videos and photographs.
This twofold visual articulation deepens my inquiry into the materiality of the image, the density of light, and the scientific or symbolic means of measuring the invisible.
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Avec Neither Heavy Nor Fragile (2025), j’explore le poids de l’image. Ce faisant, je pose la question du poids de la lumière. Neither Heavy Nor Fragile se situe entre deux registres apparemment - et historiquement - opposés : le registre scientifique, où le poids est une donnée mesurable, et le registre métaphorique, où il devient la manifestation mouvante d’expériences sensibles difficilement quantifiables.
Cette recherche se formalise à travers des images photographiques intégrées à des dispositifs inspirés des instruments scientifiques qui mesurent la lumière. Verre, miroirs et métal matérialisent ici un « entre-deux ». Avec ces sculptures-cadrans solaires qui s’activent avec la lumière naturelle, j’invite à observer les étapes de la vision, entre processus physique et perception, entre mesure et regard. En ajoutant une surface au-dessus de l’image, je cherche à la soulever et à l’amener dans l’espace tridimensionnel de l’objet. Les images présentées dans ces dispositifs sont volontairement dépouillées de référents idiosyncratiques, afin d’interroger la persistance d’une fonction référentielle de la photographie. J’expérimente aussi avec des boîtes pleines d’images, scellées par du plâtre blanc : leur contenu disparaît, mais leur présence reste dense, fragile et solide à la fois, invisible mais persistante. Si l’on ne voit pas une image, existe-t-elle encore ?
À ces objets photographiques et sculpturaux s’ajouteront d’autres images qui évoquent une présence humaine contemporaine. Je mène pour cela une série d’entrevues avec des scientifiques – cosmochimistes, planétologues, astronomes, etc. – et avec des praticien.nes d’autres savoirs, comme l’astrologie. Ces entrevues deviennent une bande sonore interprétée par des danseuses et danseurs, donnant naissance à de courtes vidéos et à des photographies.
Cette articulation en deux volets visuels approfondit ma recherche sur la matérialité de l’image, la densité de la lumière et les moyens, scientifiques ou symboliques, de mesurer l’invisible.
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